Nathalie THIVANS
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Fourmilière


La Fourmilière (aussi appelée "maladie de la ligne blanche" car c'est la zone la plus souvent touchée) est une infestation des couches profondes du sabot par des champignons et/ou bactéries anaérobies (qui se développent hors d'air).
Ces organismes parasites opportunistes sont présents partout dans l'environnement mais ne se développent qu'une fois insérés dans l'épaisseur de la corne à l'abri de l'oxygène.

Bien sûr les pieds non entretenus y sont sujets, mais pas seulement eux, car lorsque ces champignons et bactéries ont eu l'occasion de s'infiltrer dans l'épaisseur de la corne, on ne s'en rend compte que lorsque les dégâts sont significatifs.
Les pieds longs et/ou fourbus sont particulièrement exposés, car la ligne blanche est fragilisée et offre de multiples interstices où peuvent pénétrer les parasites, qui ensuite vont, plus ou moins, coloniser les couches profondes. Les blessures en couronne peuvent être l’occasion de fourmilière en partie supérieur, de même les chocs en pleine paroi.

Les bactérie sont noires et se confondent avec la terre.
Les champignons son crème et se confondent avec la couche claire de la corne. L'identification est très nette chez les ânes car leur corne est grise dans toute son épaisseur, la différence de couleur est révélatrice.
Il existe une multitude de parasites responsables de la dégradation des sabots, ce qui donne des résultats variés :  

Le phénomène de fourmilière peut être très localisé, donc facilement reconnaissable, provoquant une seime importante ou une dégradation importante du sabot, tel que souvent décrit dans la littérature spécialisée.
Au début, il n'y a pas de boiterie, mais au fur et à mesure que la boite cornée se désolidarise de la phalange, l'inconfort augmente, surtout si l’infestation est d’un seul côté. Si les pieds sont trop longs, les contraintes mécaniques excessives aggravent le problème.  
Dans le cas de pieds non entretenus, l'équidé souffrira dans ses tendons et articulations, il peut aussi finir par perdre son sabot.


Ou le phénomène est diffus, provoquant de multiples fissures qui se transforment en seimes éparses, rendant le pied fragile. On pense alors que le cheval a de mauvais pieds et que la ferrure est une obligation. Mais même dans ce cas la fragilité persiste, avec des améliorations épisodiques en fonction de la météo.
C’est lors du parage et/ou du ferrage que l’on peut se rendre compte d’une infestation diffuse : la corne s’effeuille, il y a des zones de faible résistance, lors du brochage des clous on perçoit un manque de matière dans les couches profondes, …


TRAITEMENT
Le traitement doit obligatoirement commencer par la suppression des zones douteuses lors du parage, à renouveler souvent avant que les pieds ne poussent de trop.
Il est très déconseillé de mettre de la résine pour remplacer la corne enlevée (sauf temporairement si le cheval ne peut pas marcher), car il faut que ça reste à l’air pour ne pas favoriser une aggravation.
L’équidé doit continuer de travailler tant qu’il n’est pas trop gêné. Même s’il boite, il doit au moins marcher pour favoriser la pousse du pied. Pour les chevaux pieds nus, il est conseillé de marcher occasionnellement sur route lisse pour accélérer l’usure et la pousse, et ainsi régénérer les pieds plus vite que la progression de l’infestation.
En complément, on peut appliquer un traitement antibactérien et antifongique à large spectre qui pénètre bien la corne en la laissant respirer (baume, huiles essentielles diluées).


Après un traitement efficace, on constate très souvent des récidives. Ceci est certainement dû à l’abandon hâtif du traitement dès disparition des défauts. Etant donné que ce sont des parasites anaérobies (qui se développent en l’absence d’air) il suffit qu’il en reste un peu dans les couches profondes pour redémarrer une infestation interne.


PREVENTION
Eviter que les pieds soient trop longtemps ou trop souvent humides.
Assurer une activité régulière au cheval pour que les pieds soient bien irrigués, et donc se régénèrent bien et rapidement.
Curer souvent les sabots, en insistant fort sur la ligne blanche pour détecter si des cailloux sont incrustés.
Faire parer régulièrement pour éviter les contraintes mécaniques. Surtout aux changements de saison.
Appliquer périodiquement des produits antibactériens et antifongiques fluides qui laissent respirer la corne (éviter le goudron).

Pour plus d’informations (sérieuses) vous pouvez consulter d’autres sites :


http://www.le-gem.ch/conf_2005/conf_2005_grad_1.htm
 



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